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Expérimenter la véritable bénédiction de Dieu avec Le miracle de la shemitah - Paracha Behar

  • Thomas
  • 4 juin 2016
  • 19 min de lecture

« Mettez mes lois en pratique … J’ordonnerai Ma bénédiction » (Lévitique 25.18-21)

Ce Shabbat du samedi 4 juin 2016, nous terminons l’étude du livre de lévitique, un livre de la Torah infiniment précieux et riche en commandements qui, grâce aux commentaires des sages d’Israël, nous révèle de magnifiques trésors indispensables pour marcher dans les voies droites du Dieu vivant d’une manière qui lui soit agréable et conforme à la Saine Doctrine comme il est écrit : « Suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse. » (Hébreux 12.13) ainsi que nous le lisons dans le dernier discours de Yehoshoua (Josué) qui nous conseille et nous explique ce qu’est la voie droite : « Appliquez-vous avec force à observer et à mettre en pratique tout ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse, sans vous en détourner ni à droite ni à gauche. » (Josué 23.6)

Ainsi, les deux dernières paracha se nomment Behar (Sur le mont) et Behoukotaï (Dans mes règles) et, parmi toutes les pépites qui s’y trouvent, c’est à cet endroit que nous découvrirons une pépite particulièrement belle : la chemita. La chemita est un mot hébreu pour signifier que la terre est mise en jachère, en repos.

Comme nous ne cessons de le dire, il n’y a rien de hasardeux dans la Torah : La Torah est « la clé de la connaissance » (Luc 11.52) ; c’est une véritable science divine dans laquelle chaque lettre, chaque mot, chaque paragraphe, chaque chapitre est disposé divinement par la providence de manière à véhiculer des messages profonds et véritables, comme Paul lui-même le rappelle dans la Brit Hadasha (alliance renouvelée) : « Tu as dans la Torah (loi) la règle de la science et de la vérité; » (Romains 2.20) Ainsi, dans ces derniers chapitres du livre de lévitiques, Dieu nous parle de la Chemita, qui est la mise en repos des terres. Ce commandement de Dieu consiste, tous les 7 ans, à laisser reposer une année entière l’ensemble des terres sans les travailler ni les cultiver. Ce commandement est valable uniquement en Israël comme le dit l’Ecriture : « L’Eternel parla à Moïse sur la montagne de Sinaï, et dit : Parle aux enfants d’Israël, et tu leur diras : Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, la terre se reposera : ce sera un shabbat en l’honneur de l’Eternel. Pendant six années tu ensemenceras ton champ, pendant six années tu tailleras ta vigne; et tu en recueilleras le produit. Mais la septième année sera un shabbat, un temps de repos pour la terre, un shabbat en l’honneur de l’Eternel : tu n’ensemenceras point ton champ, et tu ne tailleras point ta vigne. Tu ne moissonneras point ce qui proviendra des grains tombés de ta moisson, et tu ne vendangeras point les raisins de ta vigne non taillée : ce sera une année de repos pour la terre. » (Lévitiques 25) Sur le début du verset « L’Eternel parla à Moïse sur la montagne de Sinaï », Rachi pose une intéressante question : « Quel rapport spécial y a-t-il entre le commandement de la chemita et le mont Sinaï ? Tous les commandements ont pourtant été révélés au mont Sinaï ? »

En effet, la question se pose : Pourquoi la Torah choisi-t-elle de nous présenter le commandement de la Chemita d’une façon si importante, au même titre que les deux tables de la loi et tous les autres commandements qui ont été donné sur le mont Sinaï comme il est écrit : « Ainsi l’Eternel descendit sur la montagne de Sinaï … Et Moïse monta … La gloire de l’Eternel reposa sur la montagne de Sinaï … Lorsque l’Eternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu … Après cela, tous les enfants d’Israël s’approchèrent, et il leur donna tous les ordres qu’il avait reçus de l’Eternel, sur la montagne de Sinaï. » (Exode 19:20 ; 24:16 ; 31:18 ; 34:32)

Pourquoi donc la Torah semble-t-elle présenter la chemita de cette façon si particulière ? Autre question : nous savons que, selon les sages d’Israël, les enseignements qui se trouvent à la fin de chacun des 5 livres de la Torah sont particulièrement importants, comme le dit Salomon : « Mieux vaut la fin d’une chose que son commencement » (Ecclésiaste 7:8) ; pourquoi donc la Torah choisi-t-elle de nous parler de la Chemita juste à la fin du livre de lévitique, comme si la Torah soulignait là encore l’importance de ce commandement ?

Voici un commentaire intéressant fait par le Rabbi de Loubavitch sur le Chemita et qui nous indique pourquoi la Torah choisi de présenter le commandement de la chemita en fin de livre et d’une façon si importante, « sur la montagne de Sinaï », comme si nous avions affaire aux tables de la loi données sur le mont Sinaï :

« La justification de ce choix est que, dans une certaine mesure, cette mitsva (commandement) de la chemita est représentative de l’ensemble des commandements à la fois. La particularité de la mitsva de la chemita est qu’elle possède une sainteté immense et considérable, au point d’être comparable à celle du Shabbat, ainsi qu’il est écrit : « La terre se reposera d’un Shabbat pour l’Eternel »

Nous pouvons commencer à comprendre une chose : au travers de la chemita, nous avons un commandement si important aux yeux de Dieu, qu’il est présenté comme si toute la Torah était à nouveau donnée sur le mont Sinaï ; il s’agit donc vraisemblablement d’un commandement d’une grande sainteté et d’une grande hauteur spirituelle, comparable à la bénédiction et à la sanctification conférées à la Torah elle-même, et, par la même occasion, cela vient nous enseigner à quel point la spiritualité du Seigneur vient habiter et s’habiller dans ce monde au travers des choses les plus simples, les plus terrestres, ici, laisser reposer la terre.

Le commandement de la chemita est un des ces commandements que Dieu nous demande de respecter avec la foi d’un enfant qui obéit à son Père ; c’est au sujet de ce genre de foi que Yéshoua dira : « Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. » (Matthieu 18.3)

Nous voilà donc confronté à un commandement d’une grande hauteur spirituelle et, comme nous le verrons par la suite, apportant une bénédiction particulièrement forte, tout en étant l’un des commandements les plus terrestres dont la profanation apporte de grandes catastrophes comme nous le verrons dans une prochaine étude ! Nous retrouvons cette ambivalence typique de la Torah, dans les caractéristiques du mont Sinaï :

« Le mont Sinaï possède lui-même deux caractères similaires à ceux qui viennent d’être décrits. D’une part, il s’agit d’une montagne à part entière, d’un endroit élevé, qui se distingue de ce qui l’entoure, mais, d’autres part, on sait que la Torah y a été donnée précisément parce qu’elle est la montagne la plus basse, la plus inférieur de toutes. C’est ainsi que le mont Sinaï combine l’élévation et la hauteur, avec la bassesse et l’humilité. C’est donc pour cette raison que la Torah fut donnée précisément sur le mont Sinaï. Elle peut, grâce à cela, insuffler aux hommes le pouvoir d’intégrer ces deux éléments opposés. Or une telle attitude est à la base même de la pratique des commandements. » (Rabbi de Loubavitch)

Nous retrouvons cette parfaite ambivalence dans la personne même du Messie : Lui qui, existant de tout temps auprès du Dieu vivant dans les lieux célestes, a été manifesté en chair sur cette terre pour effectuer la réparation des péchés, une réparation que nul autre ne pouvait faire. Il est écrit que Le Messie « s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom » (Philippiens 2)

Qui mieux que Yéshoua le Messie peut combiner avec une telle perfection « l’élévation et la hauteur, avec la bassesse et l’humilité. » ? Regardez cette autre ambivalence mystérieuse et incompréhensible : Dans le Messie « habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Colossiens 2.9). Le seul vrai Dieu, infini dans sa grandeur, immortel, parfait, éternel et purement spirituel, est venu habiter un corps d’homme ! Mystère des mystère ! Ambivalence des ambivalences propres à la Torah ! Combiner la grandeur et la petitesse, conjuguer l’aleph et le Tav, l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin et le tout dans un équilibre parfait exprimé au sein de l’improbable.

« Certes Dieu est élevé, mais il scrute ce qui est bas » (Psaumes 135 :6) et encore : « Ah ! Seigneur Eternel, Voici, tu as fait les cieux et la terre Par ta grande puissance et par ton bras étendu : Rien n’est étonnant de ta part. » (Jérémie 32:17)

Au travers de la Chemita, nous avons un commandement d’une grande hauteur spirituelle et d’une grande importance qui vient donc s’habiller dans ce qu’il y a de plus bas et de plus simple : le repos de la terre.

Mais ce n’est pas tout, car de même que chaque commandement divin ouvre la porte à une infinité d’enseignements précieux qui nous permettent de grandir dans la sanctification et la connaissance de Dieu et de son Messie, de même, le commandement de la chemita véhicule quantité d’enseignements que nous allons voir ensemble au travers de cette étude et de la prochaine à venir.

L’épreuve de foi : se surpasser, se dépasser, aller contre sa nature et voir la bénédiction de Dieu se manifester

Dans un dossier spécial sur la shemitah, Le Rabbi de Loubavitch explique :

Le Midrache Vaykra Rabbah considère la Mitsva (commandement) de Chemita comme une épreuve exemplaire. A propos du verset des Psaumes (103 : 20-22) : « Bénissez Dieu, vous ses messagers, héros puissants qui exécutez son ordre », nos Sages, demandent : « A qui le roi David fait-il allusion dans ce verset ? » Et Rabbi Its’hak répond :

« Il s’agit de ceux qui respectent les lois de la Chemita et pourquoi sont-ils appelés « héros puissants » » ? Parce qu’il est possible qu’un homme fasse une Mitsva un jour, une semaine ou même un mois. Mais accomplir une Mitsva une année durant, tels les agriculteurs qui voient leurs champs abandonnés (en friche), les clôtures grandes ouvertes, et leurs arbres fruitiers entre les mains de tous les passants et se maîtrisent en gardant le silence, n’est-ce pas une preuve de puissance et d’héroïsme ?

Oui, assurément, le commandement de la Chemita est une grande épreuve de foi qui a pour effet de débloquer la pleine bénédiction. Comme l’explique le Rav Dynovisz, à l’époque où la chemitta était pratiquée, l’épreuve était d’autant plus grande que le travail et la culture de la terre faisaient partis des activités principales, source première de revenues ; c’est comme si aujourd’hui, tous les 7 ans, nous devions cesser d’utiliser l’électricité durant une année entière ! Imaginez-vous la grandeur de l’épreuve de foi découlant d’un tel commandement !

Chose rare voir unique dans la Torah, Dieu va jusqu’à prévoir une certaine défaillance dans la foi de son peuple tant le commandement est en réalité difficile à mettre en pratique :

« Si vous dites: Que mangerons-nous la septième année, si nous ne semons point, et si nous ne recueillons pas notre récolte ? » (Lévitique 25.20)

C’est précisément face à une telle situation que Dieu promet un grand miracle et une grande bénédiction en réponse à la foi de quiconque se fera violence pour lui obéir par amour :

« J’ORDONNERAI ma bénédiction la sixième année, et elle donnera une récolte pour les trois ans. Et vous sèmerez la huitième année, et vous mangerez de l’ancienne récolte; jusqu’à la neuvième année, jusqu’à ce que sa récolte soit venue, vous mangerez de l’ancienne. » (Lévitique 25.21-21)

Notez une chose capitale : le respect de ce commandement entraîne un formidable kidouch Hashem (sanctification du nom divin) à l’échelle nationale et planétaire : Il s’agit ici du seul commandement de la Torah qui entraîne une bénédiction et un miracle immédiat et automatique, visible de tous et incontestable, mais également, ce commandement entraîne une sanction sévère lorsque le peuple décide de renier cette grande ordonnance en travaillant la terre au moment de l’année de Chemita, méprisant ainsi l’un des plus grands commandements de Dieu.

Vivre par la foi est un des plus beau cadeaux que Dieu nous ai donné ! Dieu bénit et accompagne ceux qui le craignent et suivent ses commandements mais ce n’est effectivement pas toujours chose aisée. Bien que merveilleux, le chemin est resserré et parfois très difficile mais heureusement que Dieu nous accorde régulièrement des moments de répis et de repos nécessaires afin de continuer à marcher dans la foi d’une manière toujours plus passionnée comme il est dit : « Leur force augmente pendant la marche, Et ils se présentent devant Dieu à Sion. » (Psaumes 84 : 8) et aussi : « Il donne de la force à celui qui est fatigué, Et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. » (Esaïe 40 : 29)

De la même façon, c’est régulièrement que Dieu nous confronte à des choix afin de mettre notre foi à l’épreuve, de pratiquer ses commandements et prendre ainsi des décisions qui nous permettront soit de nous surpasser, de suivre la volonté de Dieu en repoussant nos limites par la foi et voir ensuite sa main faire des prodiges dans nos vies, Soit nous refusons les épreuves et alors, il en sera fait selon notre foi et notre vision de Dieu s’obscurcira certainement, notre zèle et notre foi diminueront jusqu’à nous faire abandonner notre premier amour et alors, d’autres épreuves permises par Dieu arriveront afin de nous réveiller comme nous le montre l’Écriture au travers du schéma classique par lequel plusieurs passent :

« Les enfants d’Israël firent encore ce qui déplaît à l’Eternel; ils abandonnèrent l’Eternel et ne le servirent plus … La colère de l’Eternel s’enflamma contre Israël, et il les vendit entre les mains de ses ennemis … Les enfants d’Israël crièrent à l’Eternel, en disant : Nous avons péché contre toi, car nous avons abandonné notre Dieu … et l’Eternel leur suscita un libérateur qui les délivra » (Livre des Juges)

En vérité, nous devons régulièrement nous surpasser et mener le bon combat de la foi afin de ne pas se refroidir et tomber dans la tiédeur et la routine : aller contre sa nature afin de libérer la bénédiction de Dieu, se faire violence pour grandir dans Ses voies, approfondir notre relation avec le Seigneur des armées, travailler à notre salut et voir ainsi Sa main puissante agir dans nos vies : autant d’épreuves que Dieu placera régulièrement sur nos routes afin que nous puissions grandir dans ses voies. Si le chemin n’est pas toujours facile, il vaut tout l’or du monde car la réponse de Dieu à une telle attitude de foi est sans précédent : il ordonnera à Sa pleine bénédiction de nous accompagner !

Remémorons-nous des paroles de David lorsqu’il était en pleine épreuve et imitons son exemple : « Chaque jour je suis frappé, Tous les matins mon châtiment est là. Si je disais : Je veux parler comme eux, Voici, je trahirais la race de tes enfants. Quand j’ai réfléchi là-dessus pour m’éclairer, La difficulté fut grande à mes yeux, Jusqu’à ce que j’eusse pénétré dans les sanctuaires de Dieu, Et que j’eusse pris garde au sort final des méchants. Oui, tu les places sur des voies glissantes, Tu les fais tomber et les mets en ruines. Eh quoi! en un instant les voilà détruits ! Ils sont enlevés, anéantis par une fin soudaine ! … Ma chair et mon coeur peuvent se consumer : Dieu sera toujours le rocher de mon coeur et mon partage. Car voici, ceux qui s’éloignent de toi périssent; Tu anéantis tous ceux qui te sont infidèles. Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien : Je place mon refuge dans le Seigneur, l’Eternel, Afin de raconter toutes tes oeuvres. »

Si l’épreuve nous élève malgré les difficultés et nous rend plus humble, n’oublions pas que la tiédeur est détestée de Dieu et qu’elle est voisine de la lâcheté comme il est dit : « Celui qui se relâche dans son travail Est frère de celui qui détruit » (Proverbes 18:9). Bien souvent, cette tiédeur nous frappe parce que nous mettons en oublie les merveilles de Dieu et écoutons nos mauvais désirs charnels et ainsi, nous laissons l’esprit de ce monde nous envelopper et nous éloigner des voies de Dieu d’où l’infini importance de s’imposer une discipline et se fixer des temps réguliers avec Dieu ! Rappelons-nous des Paroles du Messie Ben David :

« Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. » (Apocalypse 3.19)

Il y a ici ce que l’on appelle en hébreu un « Klal », c’est à dire un principe fondamental : quiconque se fait violence, c’est à dire surpasse ses faiblesses charnelles pour obéir à Dieu par amour et sans calculs pervers, quiconque surpasse sa propre nature pour obéir et suivre les voies de Dieu par pur amour pour son Nom, verra l’Esprit Saint l’aider et la main puissante de Dieu se manifester dans sa vie par toutes sortes d’interventions miraculeuses, qui vont au delà de l’entendement.

C’est précisément ce qu’enseigne la Brit Hadacha, qui ne l’oublions pas, est parfaitement fidèle à la Torah : « Le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. » (Matthieu 11.12) et encore : « Puis, ayant appelé la foule avec ses disciples, Yéshoua leur dit : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » (Marc 8:34) ; « Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. » (Luc 14:33) ; « Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit » (Galates 5); « En effet, si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les oeuvres du corps, vous vivrez. » (Romains 8.13)

Oui, le grand danger arrive lorsque nous nous reposons sur nos acquis et que nous nous installons dans un pseudo confort qui ne fait que favoriser la paresse spirituelle : « Tu es devenu gras, épais et replet ! Et il a abandonné Dieu, son créateur, Il a méprisé le rocher de son salut » (Deut 32.15).

Mais gloire soit rendue à Dieu qui témoigne de sa grande bonté envers tous ceux qui se battent pour la foi, l’Evangile et la Torah ! Gloire soit rendue à Dieu qui bénit et protège tous ceux qui lui obéissent en esprit et en vérité en se faisant violence par amour pour son Nom ! « Oh! combien est grande ta bonté, Que tu tiens en réserve pour ceux qui te craignent » (Psaumes 31:20). Oui, « L’amitié de l’Eternel est pour ceux qui le craignent, Et son alliance leur donne instruction. » (Psaumes 25:14).

Que de merveilleuses paroles de réconfort, d’encouragement et de bénédictions pour les amis du Dieu vivant : « Voici, l’oeil de l’Eternel est sur ceux qui le craignent, Sur ceux qui espèrent en sa bonté » (Psaumes 33:18) « Comme un père a compassion de ses enfants, L’Eternel a compassion de ceux qui le craignent. » (Psaumes 103:13)

Chemita : Quelques merveilleux témoignages

Sur le site Torah-box, Rav Yaacov Nyman zatsal, dans Darké Moussar explique qu’il existe deux niveaux dans l’accomplissement d’une mitsva (commandement). Le plus haut niveau est atteint lorsque l’on exécute l’ordre pour la simple raison qu’Hachem l’a ordonné – même lorsqu’il nous semble difficile ou coûteux. La personne moins élevée désire respecter les mitsvot, mais elle se demande avec anxiété si elle en pâtira. Elle les observe tout de même, parce qu’elle sait que finalement elle ne perdra rien à se conformer à la volonté de Dieu.

Il existe beaucoup d’histoires d’agriculteurs qui vivent de grands miracles au cours de la Chemita qu’ils décidèrent de respecter. Comme le dit le Rav Eliaou Hassan dans son ouvrage excellent « La paracha » :

« Les anecdotes sont nombreuses et il n’existe pas un agriculteur aujourd’hui (ni hier d’ailleurs), respectueux de ce commandement extraordinaire, qui n’a pas dans sa manche de formidables histoires témoignant de ces miracles. »

Sur le Site techouvot nous lisons : Il y a de nombreuses histoires qui ont eu lieu l’année passée et qui ont largement été rapportées par la presse en Israël et ailleurs concernant des agriculteurs qui ont pris la décision de respecter l’année de jachère et ont vu les miracles promis par la Torah s’accomplir et leur récolte de la 6eme année ainsi que leurs bénéfices multipliés par 3 (voir beaucoup plus) pour compenser les pertes en prévision…

Toujours dans le livre « La paracha » d’Eliaou Hassan, nous avons le merveilleux témoignage de Monsieur Mordehgaï Ezra, agriculteur du village « Ménou ‘ha » en Israël, qui vient parfaitement illustrer la promesse de bénédiction que Dieu accorde à quiconque observe ce commandement de la Chmita ! Voici le témoignage d’Ezra :

« Dans nos champs nous cultivons du blé. L’année qui a précédé la Chmita 5754, nous avons semé à peu près sur 250.000 mètres carrés (25 hectare). La pluie est venue en son temps et les grains de blé ont commencé à germer.

‘Malheureusement’, au moment le plus critique, lorsque la Terre a un grand besoin d’eau, la pluie s’est arrêtée et en très peu de temps toute la récolte a séché ! Dans un cas pareil, même si la pluie tombe à nouveau, il n’y a presque plus rien à sauver…

Sans grand espoir, j’appelai tout de même un assureur afin d’assurer le peu qui pourrait subsister. Lorsqu’il arriva, il jeta un bref coup d’œil sur le champ et me dit avec étonnement : « Avez-vous déjà entendu qu’on assurait de la terre ? Notre assurance n’assure que la récolte, pas de la terre sèche ! Je suis désolé pour vous, mais vous n’avez pas de récolte. » « Il n’y a pas de problème, répondis-je, si vous ne pouvez pas m’assurer, il y a quelqu’un d’autre qui le fera, celui qui siège là-haut ! » Dis-je en pointant le ciel de mon index, « cette année est la sixième année avant la Chmita et nous avons reçus la promesse que la récolte pousserait même si nous ne la voyons pas ! » L’assureur me regarda avec pitié et quitta le terrain.

À partir de ce moment-là, des pluies abondantes commencèrent à tomber, et bien que d’après les lois de la nature il était déjà trop tard pour ma récolte puisque les grains avaient séché, un miracle se produisit : non seulement mes grains se remirent du coup de sécheresse qu’ils avaient reçu, mais en plus de cela, la récolte fut tellement abondante que l’on n’arrivait plus à pénétrer dans le champ ! J’ai appelé l’assureur afin qu’il se rende compte de ses propres aux yeux de l’étendue du miracle. Lorsqu’il arriva, il se frotta les yeux comme s’il ne croyait pas ce qu’il voyait. Il me demanda ce que j’avais fait pour obtenir cela et ajouta : « De ma vie je n’ai jamais vu une chose pareille ! » Je lui répondis alors : « Vous rappelez-vous ce que je vous ai dit ? Il y a quelqu’un en haut qui m’ assurera ! » L’assureur accepta alors de signer la police d’assurance ! Puis très enthousiaste il me dit avec émotion : « Écoutez-moi monsieur Ezra, de ma vie je n’ai jamais assisté à une telle chose. Je suis obligé d’admettre qu’il y a un Dieu ! »

Ce n’est qu’après la moisson que nous avons pu réellement constater l’ampleur du miracle. La récolte avait triplé ! Exactement comme là Torah nous le promet. Nous avons eu du mal à le croire, jusqu’à ce que nous ayons pesé les sacs de blé. Si chaque année, pour 1000 mètres carrés nous récoltons à peu près une tonne, cette année-là nous avions récolté 3 tonnes ! C’était voir la bénédiction de nos yeux ébahis ! »

Nous voyons au travers de ce magnifique témoignage de foi, la fidélité que Dieu témoigne envers ceux qui le craignent mais également, nous voyons cette formidable sanctification du nom divin que cela apporte : l’assureur sceptique au départ, a vu la main de Dieu agir et il a ainsi glorifié Dieu ! Comme dit une parole de l’Ecriture, nous pourrions presque rajouter au sujet de l’assureur « que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au milieu de vous. »

Dans l’ouvrage « La chemita, une mitsva en or », nous lisons un autre témoignage intéressant :

« Cette année de Chemita de 5712, nous n’avions pas de graines pour semer, car nous ne voulions pas utiliser celles de l’année de Chemita. Nous avons réussi à trouver une petite quantité de semence de la sixième année dans le kibboutz voisin. Il s’agissait de graines cassées et infestées d’insectes, qui n’étaient pas utilisables. Le Rav Yé’hiel, qui était alors le responsable des céréales à Komemiyut, m’a consulté sur ce qu’il fallait faire, et je lui ai répondu que s’il n’y avait pas d’autres blés, il y avait lieu de « faire confiance à l’Etre suprême et de semer », et veuille Hachem nous aider avec ces graines-là ! Les agriculteurs de la région se sont moqués de nous : « Quoi ! Utiliser de telles semences ?! » Ils l’ont mis en garde contre la perte inéluctabilité de 20.000 livres israéliennes qu’une telle conduite allait entraîner. Mais lui, avec son cœur entier, a écouté ce que je lui conseillais, et a mis sa confiance en Hachem. Cette année-là, il n’est pas tombé de pluie au début de l’hiver, et tous ceux qui avaient labouré à la fin de l’année de Chemita et semé dès l’arrivée de la nouvelle année [celle d’après la Chemita, soit 5713] ont vu leurs grains pourrir dans la terre desséchée. Tandis que nous, qui n’avions pas labouré à la fin de l’été de l’année de Chemita, ni pendant la période de ‘Hol Hamoèd [la demi fête de Soukkot] qui l’a suivie, nous ne l’avons fait qu’avec beaucoup de retard, jusque vers la fin de l’hiver, et c’est seulement ensuite que nous avons effectué les semailles. Quand nous avons tout terminé, en plein hiver, les pluies sont arrivées, et ce, en abondance. Notre moisson a été particulièrement bénie, et les grains brisés et truffés d’insectes que nous avions semés ont fait l’objet de miracles remarquables, car ils ont poussé, mûri et fructifié, alors que dans toute la région, personne n’a eu de récolte. Cela a été une preuve incontestable qu’Hachem envoie Sa bénédiction aux personnes qui respectent la Chemita.

Je voudrais enfin vous dire ce que je ressens en mon cœur en ce qui concerne cette bénédiction de la septième année. Dans la Paracha du Chéma, et en beaucoup d’autres endroits dans le Tanakh, en particulier dans le livre du prophète ‘Haggaï (Aggée), nous lisons qu’à titre de récompense accordée à ceux qui respectent les Mitsvot, Hachem envoie des pluies en leur temps et rend abondantes les récoltes de blé et de raisins, etc. En effet, cette production parvient directement à l’homme de la main d’Hachem, et c’est par ces bienfaits que nous pouvons constater que nous sommes Son peuple, et qu’il est notre Père et notre Roi. Malgré les fautes que nous avons commises, Il ne nous a pas abandonnés. »

Le mot Shabbat en hébreu signifie « repos » mais contient également une racine primaire qui signifie « le retour » : Le Shabbat de la terre contient aussi la notion de retour et contribue à nous apporter la prise de conscience qu’il y a une réalité unique au dessus de tout : Le seul vrai Dieu, le Dieu vivant qui veille sur sa Parole pour l’exécuter comme il est dit : « Et l’Eternel me dit : Tu as bien vu; car je veille sur ma parole, pour l’exécuter. » (Jérémie 1:12) En lui faisant une totale confiance, par cet arrêt du travail de la terre durant toute une année, le nom de Dieu s’en retrouve glorifié et la foi du peuple augmente considérablement : une véritable mitsva (commandement) en or !

Ce commandement, plus que tout autre, illustre ce que nous apporte le respect et l’observation de la Torah avec un coeur simple et obéissant : apprendre à ne jamais s’appuyer sur l’homme mais s’en remettre totalement à Dieu afin de comprendre, de voir et de considérer avec toujours plus de finesse et de profondeur à quel point l’Eternel est souverain, à quel point Sa Parole est Vie et Vérité et à quel point il est un Dieu bon, puissant et bienveillant qui pourvoit à tous nos besoins. Ce commandement nous apprend à grandir dans la foi et dans notre confiance en ses promesses, il nous ouvre les yeux et démontre que Lui seul est notre subsistance, lui seul est notre nourriture et notre source de vie. Ce commandement nous montre enfin que nul n’a à se glorifier devant Dieu de ses oeuvres : nous n’avons qu’à croire en Sa Parole avec foi et à la mettre en pratique avec simplicité.

Nous comprenons désormais bien mieux pourquoi Dieu donna le commandement de la chmita en fin de livre et du haut du mont Sinaï… Dans un prochain article nous verrons en détail, si Dieu le permet, quelles sont les terribles conséquences pour Israël et les nations qu’entraîne la profanation des lois de Chemita…

Que notre grand et bon Dieu bénisse son peuple et le fortifie au nom du Messie Yéshoua ! Amen vé amen !

Une étude de Thomas avec les commentaires des sages d’Israël.


 
 
 

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