Hanouka : une fête fidèle à la Torah d'Israël (réponse aux détracteurs)
- Thomas
- 24 déc. 2016
- 18 min de lecture

I] Introduction

Cette année 2016, la fête de Hanouka débutera le samedi 24 décembre au soir et s’achèvera le dimanche 1er janvier 2017 au soir. Cet article n’a pas pour vocation d’aborder les multiples profondeurs de la splendide sagesse que Dieu a déversée dans cette fête glorieuse de Hanouka, cette fête qui nous parle de la victoire de la Torah de l’Eternel sur l’esprit de ce monde et de la victoire de Yéshoua sur le Satan, le péché et la mort ! D’ailleurs, si Dieu le permet, nous sommes joyeux à la simple idée de pouvoir vous proposer prochainement des études complètes à ce sujet au travers de divers supports afin de partager au plus grand nombre les richesses de ce rendez-vous divin.
Non, cet article se veut plutôt être une réponse expéditive et torahique apportée à tous ceux et celles qui sont troublés ou trompés par certains détracteurs qui enseignent contre Hanouka reprochant à cette fête d’être une invention humaine, contraire à la Torah et à la volonté divine : selon ces personnes qui répandent l’erreur sur la toile, Hanouka serait une fête juive rabbinique inventée et contraire à la Torah, que Dieu n’aurait pas demandée et par conséquent, cette fête serait un veau d’or moderne du judaïsme : Hasvé Shalom (A Dieu ne plaise) !
II] Qu’est-ce que la fête de Hanouka ? Rappel et liens avec la paracha et l’actualité

Rappelons brièvement les grandes lignes de la fête de Hanoukha : Environs 2 siècles avant notre ère, Israël était dans le trouble et la souffrance, envahi et infesté par le paganisme qui s’était infiltré en son sein par la traîtrise d’hommes impies présents au milieu d’Israël tels que Jason, celui de qui il est dit : « Jason, frère d’Onias, tâchait d’usurper le souverain sacerdoce; Il commença aussitôt à faire passer ses concitoyens aux coutumes des Gentils, il établit des institutions impies. Or cela n’était pas un commencement, mais un développement et un progrès de la vie païenne et étrangère, causés par la scélératesse détestable et inouïe de l’impie Jason, usurpateur du sacerdoce.
Or, on n’agit pas impunément d’une manière impie contre les lois divines; » (livre des Maccabées)
Effectivement, triste conséquence et retour de boomerang : par la suite, il sortit parmi les nations « une racine de péché » du nom d’Antiochus qui régna à la cent trente-septième année du règne des Grecs et qui plaça un joug de servitude et de persécution terrible sur les Juifs : cet ignoble personnage souilla le temple par des sacrifices de ports en son enceinte et traita avec férocité par la mort tout Juif qui n’abandonnait pas les lois de la Torah, notamment celles qui sont concrètes et palpables telles que la circoncision, le shabbat, les fêtes, la cacherout etc. Ce fut une période de sombre angoisse et d’intense souffrance pour les Juifs :

Le Rav Gabriel Dayan nous le rappel : « Les Grecs ont voulu imposer au peuple juif leur manière de penser et leur mode vie (hellénisation) : la débauche et l’excès. Ils ont investi tous les efforts possibles pour détruire notre sainte Torah et effacer la moindre trace d’une éducation saine et durable. L’éducation de nos enfants était en danger et nos enfants encouraient de très grands risques. »
Dans la tribulation et la domination, face à tous ces décrets diaboliques, se leva Mattathias, un enfant d’Israël, cohen et descendant du célèbre, Pinhas (Pinées), homme zélé pour la Torah du Souverain Maître du Monde : il entraîna à sa suite un petit nombre de fidèles courageux dans une saine révolte contre l’impiété. Le jour de sa mort, Mattathias rappela ces glorieuses paroles à ses fils successeurs qui prendraient le divin flambeau :
L’orgueil s’est maintenant affermi, et c’est le temps du châtiment et de la ruine, de la colère et de l’indignation. Maintenant donc, ô mes fils, soyez des zélateurs de la loi, et donnez vos vies pour l’alliance de vos pères; souvenez-vous des oeuvres de vos pères, qu’ils ont accomplies dans leurs générations, et vous recevrez une grande gloire et un nom éternel.

– Abraham n’a-t-il pas été trouvé fidèle dans la tentation, et cela ne lui a-t-il pas été imputé à justice ? – Joseph, au temps de son angoisse, a gardé le commandement, et il est devenu le seigneur de l’Egypte. – Phinées, notre père, et brûlant de zèle pour Dieu, a reçu l’alliance d’un sacerdoce éternel. – Josué, en accomplissant la parole, est devenu chef en Israël. – Caleb, en rendant témoignage dans l’assemblée, a reçu un héritage. – David, par sa douceur, s’est acquis à jamais le trône royal. – Elie, en brûlant de zèle pour la loi, a été enlevé dans le ciel. – Ananias, Azarias et Misaël, par leur foi, ont été délivrés des flammes. – Daniel, par sa simplicité, a été délivré de la gueule des lions.
Considérez ainsi, de génération en génération, que tous ceux qui espèrent en Dieu ne s’affaiblissent pas. Ne craignez point les paroles de l’homme pécheur, car sa gloire n’est qu’ordure et pâture des vers: aujourd’hui il est élevé, et demain on ne le trouvera plus, parce qu’il sera retourné dans son limon et ses pensées auront péri. Vous donc, mes fils, prenez courage et agissez virilement pour la Torah (loi), parce que c’est par elle que vous serez glorieux.
Voici Simon, votre frère; je sais qu’il est homme de conseil; écoutez-le toujours, et il sera pour vous un père. Judas Machabée a été fort et vaillant dès sa jeunesse; qu’il soit le chef de votre armée, et qu’il conduise le peuple au combat. Vous joindrez à vous tous les observateurs de la loi, et vengez votre peuple de ses ennemis. Rendez aux nations ce qu’elles méritent, et soyez attentifs aux préceptes de la loi. Puis il les bénit, et fut réuni à ses pères.
Ainsi, ce fut Juda qui se leva à la place de son père, qui prit son flambeau pour lutter contre l’oppression terrible d’Antiochus et le Dieu Très-Haut déploya sa force, sa protection et son auguste bras sur ce groupe d’hommes vaillants comme il est dit :
« Dieu nous a délivrés de grands périls, et Il a purifié le lieu. En ce qui concerne Judas Machabée et ses frères, la purification du grand temple et la dédicace de l’autel, comme aussi les combats qui ont été livrés sous Antiochus l’Illustre et sous son fils Eupator, et les apparitions qu’ont reçues du Ciel ceux qui ont combattu vaillamment pour les Juifs, de sorte que, malgré leur petit nombre, ils se sont rendus maîtres de tout le pays, ont mis en fuite une multitude barbare, ont recouvré le temple le plus célèbre qui soit dans tout l’univers, ont délivré la ville et rétabli les lois qui avaient été abolies, le Seigneur leur ayant été propice en toute bienveillance »
Oui, c’est ce même Juda de Maccabées qui fortifia ses troupes par de lumineuses paroles dignes de la fête de Hanouka :
« Il est facile qu’une multitude soit enfermée entre les mains d’un petit nombre, et il n’y a pas de différence, devant le Dieu du ciel, de sauver par un grand et par un petit nombre; car la victoire, à la guerre, n’est pas dans la grandeur des armées, mais c’est du Ciel que vient la force. Eux, ils arrivent à nous avec une multitude insolente et avec orgueil, pour nous perdre, nous, et nos femmes, et nos enfants, et pour nous dépouiller; mais nous, nous combattrons pour nos vies et pour nos lois, et le Seigneur les brisera Lui-même devant nous; vous donc, ne les craignez pas. »

Ainsi, après de grandes luttes et des prodiges somptueux, le temple fut repris et de nouveau purifié, la victoire accordée pour un temps aux Juifs. C’est lors de l’inauguration du temple qu’eut lieu ce fameux double miracle rapporté par la tradition, prodige d’une infinie signification propre à Hanouka : après avoir repris le contrôle du temple, les Makabim s’aperçurent que les Grecs avaient rendu impure toute l’huile existante. Ils étaient tristes car ils devaient attendre huit jours pour obtenir de l’huile pure.
Mais voici qu’un double miracle se produisit : ils trouvèrent une petite fiole d’huile qui était pure et bien que celle-ci contenait une petite quantité d’huile, elle suffit pour huit jours ! La flamme de la Torah et de la victoire brilla ainsi miraculeusement sans consumer cette huile céleste, symbole et source de toute réussite.
A Hanouka, Nous célébrons ce miracle qui était la preuve ultime et finale du pardon et de la faveur de Dieu suite aux actes de bravoure et de fidélité qu’une poignée d’hommes de valeurs avaient réalisés. Ces huit jours sont pour nous l’occasion de se rappeler des miracles que nous vivons au quotidien et de la nécessité de servir Dieu de toutes nos forces avec fidélité à Sa Torah de Gloire.
Lien avec la paracha et l’actualité :
Concluons ce chapitre par un lien assez fort entre l’actualité, la fête de Hanouka et la paracha de la semaine étudiée dans le monde entier. La paracha de le semaine traite principalement du succès de Yossef dans ses péripéties dans lesquelles Dieu n’a de cesse de le mettre en faveur aux yeux de l’Egypte et dans le même temps, nous voyons la chute de Juda qui va jusqu’à se souiller avec sa belle-fille.
Selon les sages, Yossef représente la lumière de la ménorah et Yéouda (Juda) représente l’huile. Ce n’est pas le moment de parler de ces choses en détail mais il est très intéressant de remarquer que les Grecs, dans l’histoire de Hanouka, ont souillé l’huile du temple et y avaient fait des sacrifices de porc. C’est aussi dans la paracha que l’on voit la belle tunique de Yossef souillée par Juda qui la trempa dans du sang : la notion de souillure et de sang revient beaucoup.
Et que voit-on dans l’actualité cette semaine, en date du 21 décembre 2016 ? Regardez donc les titres : « Des têtes de porc pour agrémenter la sépulture d’un important rabbin hassidique » et encore : « La tombe d’un rabbin vénéré en Ukraine profané avec une tête et du sang de porc » La tribune de Genève titre ce 21 décembre 2016 : « Croix gammée et tête de porc dans une synagogue Ukraine » : Un haut lieu du judaïsme a été vandalisé par plusieurs personnes, mercredi, à Ouman, dans le centre du pays. Une croix gammée avait été gravée sur la tête du porc : http://www.tdg.ch/monde/croix-gammee-tete-porc-synagogue/story/24241650
Evidemment, comme à l’accoutumée, nous voyons aussi combien la paracha et la fête de Hanouka sont alignées avec l’actualité… C’est dans notre paracha où nous voyons la chute de Yéouda (Juda) qui, loin de briller, se souille, à l’image de cette huile souillée par Antiochus. A la veille de cette fête majeure qui célèbre la victoire de la Torah sur Antiochus, nous sommes témoins encore une fois, de l’action de cet esprit grec qui prend plaisir à souiller la sainteté avec du porc : nous assistons un acte de vandalisme de la même nature contre Juda ! Le combat fait rage !
III] Réponse aux détracteurs

Ainsi, comme nous venons de le voir au premier chapitre en peu de mots, la fête de Hanouka représente la victoire de la Torah de Dieu sur le paganisme grec, la victoire de la lumière sur les ténèbres, la victoire de l’esprit de Dieu sur l’esprit de ce monde et plus globalement, sur toute tentative de s’élever contre la Torah et le peuple d’Israël. Les réjouissances de cette fête sont merveilleuses : Hanouka, à l’instar des fêtes de l’Eternel, est chargée en bénédiction spirituelle, en espoir, en sens et en signification. C’est la période idéale pour étudier en profondeur cette fête si vous ne la connaissez pas.
Pourtant, comme ce fut le cas en tout temps, il y a toujours au milieu d’Israël quelques téméraires à qui Dieu n’a pas parlé et qui tentent encore une fois de faire déchoir Am (peuple) Israël de sa fermeté, de sa Torah et de ses merveilleuses traditions approuvées de Dieu et honorées par Yéshoua notre Messie (Jean 10).
Dans ce tumulte des derniers temps, dans ce foisonnement et ce déluge d’oppositions contre Dieu, Sa Torah et Son peuple, il y a ainsi quelques personnes qui ont tribune sur le média internet, se faisant passer pour de vrais Israélites et qui enseignent ouvertement le mépris de la fête de Hanouka, qualifiant cette réjouissance et la célébration de ce majestueux souvenir de « veau d’or », accusant ainsi Israël d’idolâtrie et s’opposant directement et de plein fouet à Dieu, ne comprenant pas que leur impunité temporaire, n’est que le fruit de la bonté et de la patience du Saint Béni soit-Il, qui les pousse à une sérieuse Téchouva (repentance) et avec eux, tous ceux et celles qui se font les relais de ce type de blasphèmes et de profanation publics.
On peut entendre le Tout Puissant, au travers du prophète Yirmiyahou (Jérémie), rétorquer à ce type de personne :
« Voici, dit l’Eternel, j’en veux à ceux qui égarent mon peuple Par leurs mensonges et par leur témérité; Je ne les ai point envoyés, je ne leur ai point donné d’ordre, Et ils ne sont d’aucune utilité à ce peuple, dit l’Eternel. » (Jérémie 23.32)
Oui, en plus d’égarer plusieurs personnes mal affermies et fragiles, ignorantes de ces choses, ils ne sont d’aucune utilité au peuple de Dieu, irritent le Tout Puissant et contribuent à affliger une partie d’Am Israël qui demeure attristé d’entendre les propos mauvais de ceux qui, au lieu de consoler le coeur de Jérusalem et de se réjouir avec le peuple d’une si prodigieuse victoire passée, osent comparer les festivités approuvées de Dieu, au terrible péché du veau d’or…

En vérité et c’est bien là une tactique de l’ennemi de nos âmes : accuser son prochain de ce dont il est lui même coupable. Les sages d’Israël nous apprennent qu’à la sortie d’Egypte, il y avait au sein d’Israël un groupe d’étrangers qui s’est confondu au peuple et travaille de l’intérieur pour le mener à la faute. Ce groupe s’appelle le « Erev Rav » (tourbe nombreuse).
Yoël Amar, un enfant d’Israël rappelle l’enseignement des sages à ce sujet :
« La première fois où apparaît la notion de ‘Erev rav dans la Thora se trouve dans le livre de Shemot {12,38} : « une foule nombreuse les avaient suivis », et Rachi explique qu’il s’agit d’un mélange de peuples Goyim qui se sont joints au peuple d’Israël au moment de la sortie d’Egypte et se seraient convertis. Ils auraient été les catalyseurs de certaines révoltes contre Moshé Rabénou pendant les 40 ans de traversée du désert. Il est dit que l’’Erev rav se distingue au sein du peuple juif non seulement par son absence de comportements positifs mais encore par une panoplie de comportements négatifs. Ainsi, le ‘Erev rav s’est donc greffé au peuple d’Israël et il n’est plus possible à priori de définir d’une façon précise qui en fait partie. »
Ce « Erev Rav » aurait aussi joué une influence non négligeable dans la faute du veau d’or. Ainsi, il n’est pas étonnant qu’aujourd’hui encore, ce Erev Rav pousse le peuple de Dieu à s’éloigner de la Torah et à la transgresser par toute sorte de manipulations et de subterfuges : ici, en prétextant que la fête de Hanouka est un mensonge du judaïsme, en plus de jeter le trouble et l’opprobre parmi le peuple, ce Erev Rav pousse en vérité le peuple de Dieu à transgresser de nouveau la Torah puisque, comme nous allons immédiatement le démontrer, Hanouka est une fête belle est bien fidèle et conforme à la Torah.
Sans plus tarder, regardons quelques arguments bibliques fidèles à la Torah et à la B’rit Hadacha (alliance renouvelée) qui nous démontre pourquoi Hanouka est une fête biblique. Pour ce faire, commençons par revoir ce que nous demande la Torah vis-à-vis de notre écoute envers ceux qui doivent trancher sur des questions délicates et difficiles :
« Quand une affaire sera trop difficile à juger pour toi, qu’il faille distinguer entre sang et sang, entre cause et cause, entre plaie et plaie, un litige quelconque dans tes portes, tu viendras aux sacrificateurs de la race de Lévi, tu les consulteras, Et tu agiras conformément à ce qu’ils t’auront déclaré, tu prendras garde à faire selon tout ce qu’ils t’auront enseigné. Tu agiras conformément à la loi qu’ils t’auront enseignée, et selon le droit qu’ils t’auront prononcé; tu ne te détourneras point de ce qu’ils t’auront déclaré, ni à droite ni à gauche. Mais l’homme qui agira avec orgueil et ne voudra point obéir au sacrificateur qui se tient là pour servir l’Éternel ton Dieu, ou au juge, cet homme-là mourra, et tu ôteras le méchant d’Israël; » (Deutéronome 17.8)
Comme le dit le Maharal de Prague (un sage d’Israël du 16ème siècle) dans son ouvrage « le puits de l’exil » :
« Que Dieu accorde aux sages les dispositions nécessaires pour édicter les règles opportunes, l’Ecriture nous le fait déjà entendre : (Deut 17.2) : « Ne t’écarte de ce qu’ils t’auront dit, ni à droite, ni à gauche ». On voit là que Dieu a rendu les sages aptes à légiférer, selon les besoins, en connaissance de cause. Et personne ne peut dire que l’oeuvre de la nature ne vient pas de Dieu, car c’est Lui qui a réglé la nature. Il en est de même, en fait, pour les institutions des sages : tout vient de Dieu qui a donné, aux sages, les dispositions leur permettant de prendre, avec leur intelligence, les mesures qu’il fallait. »
C’est aussi, d’une certaine façon, ce que Yéshoua montrera à ses disciples : « Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent » (Matthieu 23.2).
De ce fait, ces textes ainsi que bien d’autres textes issus des proverbes de Shlomo (Salomon) nous invitent à consulter les sages de la génération lors « d’un litige quelconque » car Dieu accorde une grande importance à la parole des chefs et des sages d’Israël lorsqu’il y a « un différent » au sujet de la loi.
Ces quelques personnes qui prétendent que Hanouka est une fête du même type que celle du veau d’or argumentent principalement en citant ce passage de la Torah : « Vous n’ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n’en retrancherez rien; mais vous observerez les commandements de l’Eternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris. » (Deutéronome 4.2). Ainsi, puisque la fête de Hanoukha ne se trouve pas dans la Torah, ce serait là, disent-ils, la preuve que ce sont des hommes qui ont rajouté à la Torah et par conséquent, il s’agirait bien d’une invention humaine, une fête non prescrite par Dieu et donc, une transgression de la Torah émanant du monde rabbinique. En vérité, c’est à la lecture de telles interprétations erronées de la divine Torah qu’il est utile de rappeler ce verset de la B’rit Hadacah : « la lettre tue mais l’esprit vivifie » : interpréter la Torah d’une manière charnelle mène à la mort mais avec l’Esprit, le texte s’éclaire et apporte la vie de Hanouka !
Laissons une fois encore le Maharal de Prague répondre avec force et simplicité à ce type d’argument qui dénote un malheureux manque de connaissance et d’étude sérieuse :

La première critique formulée est que les rabbins ont ajouté de nouvelles obligations à celles de la Torah en prenant des décisions qui font déborder la mesure. Ce sont là « les eaux de la contestation » qu’ils mènent, en arguant qu’il est écrit, dans la Torah : « N’ajoutez rien à ce que je vous prescris ! » (Deut 4.2)
Il n’est pas douteux que ce sont là des propos irréfléchis ; toute personne douée de réflexion y décèle des contradictions, même sans examen approfondi. Car si l’on soutient qu’il est interdit d’ajouter le moindre précepte à ce qui est inscrit dans la Torah, il faudrait admettre que Mardochée et Esther qui ont institué pour Israël, les jours de Pourim, ont ajouté à la Torah, et ont ainsi contrevenu à l’interdiction.
Effectivement, la réponse du Maharal de Prague est forte, simple et irréfutable : le livre d’Esther est considéré comme inspiré et canonique par les 3 principales religions (Judaïsme, Islam et Christianisme). Dans ce livre d’Esther et selon la tradition, Mardochée était un grand sage d’Israël, un érudit et ce n’est pas sans raison que Dieu témoigne en sa faveur en approuvant ses voies jusqu’à l’élever au sommet de la réussite tant il était pieux et agréable à l’Eternel. Lisez avec attention ceci :
« Mardochée était puissant dans la maison du roi, et sa renommée se répandait dans toutes les provinces, parce qu’il devenait de plus en plus puissant. » Et encore : « Le Juif Mardochée était le premier après le roi Assuérus; considéré parmi les Juifs et aimé de la multitude de ses frères, il rechercha le bien de son peuple et parla pour le bonheur de toute sa race. »
Et pourtant, exactement à l’instar de Juda de Maccabée, voici ce que fit Mardochée : il ajouta une fête pour Israël et Dieu approuva pleinement cela :
« Mardochée leur prescrivait de célébrer chaque année le quatorzième jour et le quinzième jour du mois d’Adar comme les jours où ils avaient obtenu du repos en se délivrant de leurs ennemis,
de célébrer le mois où leur tristesse avait été changée en joie et leur désolation en jour de fête, et de faire de ces jours des jours de festin et de joie où l’on s’envoie des portions (cadeaux) les uns aux autres et où l’on distribue des dons aux indigents. Les Juifs s’engagèrent à faire ce qu’ils avaient déjà commencé et ce que Mardochée leur écrivit. »
Ici, Les Juifs obéirent ainsi que le prescrit la Torah en Deutéronome 17 : « tu agiras conformément à ce qu’ils t’auront déclaré, tu prendras garde à faire selon tout ce qu’ils t’auront enseigné. Tu agiras conformément à la loi qu’ils t’auront enseignée, et selon le droit qu’ils t’auront prononcé; »
Ce que l’on voit effectivement par la suite :
« Les Juifs prirent pour eux, pour leur postérité, et pour tous ceux qui s’attacheraient à eux, la résolution et l’engagement irrévocables de célébrer chaque année ces deux jours, selon le mode prescrit et au temps fixé. Ces jours devaient être rappelés et célébrés de génération en génération, dans chaque famille, dans chaque province et dans chaque ville; et ces jours de Purim ne devaient jamais être abolis au milieu des Juifs, ni le souvenir s’en effacer parmi leurs descendants. »
« On envoya des lettres à tous les Juifs, dans les cent vingt-sept provinces du roi Assuérus. Elles contenaient des paroles de paix et de fidélité, pour prescrire ces jours de Purim au temps fixé, comme le Juif Mardochée et la reine Esther les avaient établis pour eux, et comme ils les avaient établis pour eux-mêmes et pour leur postérité, à l’occasion de leur jeûne et de leurs cris. Ainsi l’ordre d’Esther confirma l’institution des Purim, et cela fut écrit dans le livre. » (Livre d’Esther)
Ainsi Mardochée, en tant que dirigeant officiel de son époque et autorité établie par Dieu, a établi la fête de Pourim qui est encore observée, à juste titre, de nos jours bien que malheureusement abolie et/ou ignorée par les victimes trop nombreuses de l’apostasie qui se reflètent aujourd’hui encore dans certains discours judéophobes et anti-Torah comme nous l’avons déjà mentionné.
La conclusion est évidente : loin d’ajouter à la Torah, Dieu témoigne au contraire que certaines prescriptions rajoutées par les véritables autorités d’Israël, sont des choses bonnes et conformes à l’Ecriture lorsqu’elles sont faites dans un esprit fidèle à ce passage de Deutéronome 17 que nous avons vu plus haut : « Ne t’écarte de ce qu’ils t’auront dit, ni à droite, ni à gauche ».
Il en est exactement de même pour le fête de Hanouka, qui est la véritable fête des lumières et dont Noël, n’est qu’un énième plagiat et une nouvelle tentative de substitution, imitation tardive qui pour le coup, possède de véritables origines païennes complètement en dehors de la volonté divine : mais cela fera l’objet d’une autre étude.
L’enseignement du Maharal de Prague prend tout son sens, relisons-le :
« Dieu accorde aux sages les dispositions nécessaires pour édicter les règles opportunes. On voit là que Dieu a rendu les sages aptes à légiférer, selon les besoins, en connaissance de cause. Et personne ne peut dire que l’oeuvre de la nature ne vient pas de Dieu, car c’est Lui qui a réglé la nature. Il en est de même, en fait, pour les institutions des sages : tout vient de Dieu qui a donné, aux sages, les dispositions leur permettant de prendre, avec leur intelligence, les mesures qu’il fallait. »
Mais peu importe les discours des détracteurs, nous savons que leurs efforts pour se battre contre Dieu tombent dans le néant, « ils se fatiguent pour le feu » : Dans ces ténèbres de la fin des temps, la lumière du véritable Messie d’Israël grandit, représentée par cette puissante lumière de Hanouka qui perdure, perdurera, renverse et renversera encore et toujours les forteresses du Satan et de sa légion d’esprits anti-Torah judéophobes qui tentent, comme c’est le cas depuis la nuit des temps, de nuire à Am Israël de l’intérieur ainsi qu’il est dit : « Même dans ma maison j’ai trouvé leur méchanceté, Dit l’Eternel. » (Jérémie 23.11) et encore : « Je sais qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. » (Actes 20.29)
Ainsi, en dépit de ces quelques téméraires, Am Israël, et tous ceux et celles qui vivent la greffe sur le peuple de Dieu par la grâce accordée en Yéshoua (Romains 11), continueront encore et encore à se réjouir, cette année encore, de cette magnifique fête de Hanouka comme il est dit en souvenir de la victoire d’Israël sur l’esprit grec, dans un vieux texte multi-millénaire qui nous rappelle cette belle victoire d’Am Israël, deux siècles avant la venue de Yéshoua (Jésus) :

« Tout le peuple se prosterna le visage contre terre; ils adorèrent et bénirent dans le Ciel Celui qui les avait fait réussir. Ils firent la dédicace de l’autel pendant huit jours, et ils offrirent des holocaustes avec joie, et un sacrifice d’action de grâce et de louange. Il y eut une très grande joie parmi le peuple, et l’opprobre des nations fut éloigné.
Alors Judas, avec ses frères et toute l’assemblée d’Israël, ordonna que le jour de la dédicace de l’autel serait célébré en son temps, d’année en année, pendant huit jours, à partir du vingt-cinquième jour du mois de Kislev (décembre), avec joie et allégresse. » (1er livre des Maccabées).
Que Dieu pardonne nos fautes, accorde la téchouva (repentance) à tous ceux et celles « qui ne savent pas ce qu’ils font » et nous aide à nous approcher de Sa Torah et de son coeur, à la garder et à rester fidèles à Ses saints commandements, en dépit de nos faiblesses et de nos imperfections si nombreuses. Amen vé amen.
Petite astuce : tapez « hanukkah » dans google et constatez le petit clin d’oeil de Celui qui se plait à utiliser les puissants de ce monde pour honorer la fête de ses enfants…

Dernière petite astuce : si vous n’avez jamais fait cette fête et que vous aimeriez commencer à l’observer, prenez pour commencer, 8 petites bougies plates que vous placez en ligne droite sur le support de votre choix. Puis allumez une bougie chaque soir, à la tombée de la nuit, en commençant par la gauche : chaque jour vous rajoutez une bougie supplémentaire : le 8ème jour, votre Hanoukia sera totalement illuminée. En plus des 8 bougies, placez une neuvième bougie (placez-là plus en haut ou plus en bas) : cette bougie s’appelle le chamach (serviteur) et c’est à l’aide de cette bougie que vous allumerez les autres.
Hag Hanouka Sameah (Joyeuse fête de Hanouka), fête de la lumière du Dieu vivant et de son Messie Yéshoua qui nous a donné une Torah vivante ! Et n’oubliez, ce n’est pas sans raison que le 25ème mot de la Torah est le mot « Lumière »…
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