L'impact spirituel de la cacherout dévoilé dans la Torah d'Israël - Paracha Chemini
- Thomas de RencontrerDieu
- 30 avr. 2017
- 12 min de lecture

« Ne rendez point vos âmes abominables » (Lévitique 11 : 43)
Avec la paracha Chemini, nous rentrons dans un jardin d’enseignements précieux dans lequel chaque arbre de vie possède des fruits exquis en mesure de sanctifier notre âme et d’élever notre être tout entier vers notre Créateur.
Dans le christianisme, il y a consensus sur la question des lois alimentaires : la majorité pense et enseigne que les lois alimentaires sont révolues. Bonnes pour un temps, elles n’auraient eu qu’un rôle hygiénique et sanitaire et ne seraient d’aucune utilité depuis la venue du Messie Yéshoua (Jésus). D’un autre côté, beaucoup ont du mal à saisir pourquoi Dieu insiste autant sur les lois alimentaires dans la Torah et les prophètes. Effectivement, le sujet revient régulièrement : de Genèse à Deutéronome en passant par les prophètes, Dieu nous met en garde contre l’impureté qui réside dans certaines nourritures. Cette insistance est un mystère pour beaucoup; pourquoi Dieu prendrait-Il autant de soin à détailler des lois alimentaires qui de toute façon seraient abolies depuis la venue du Messie ? (selon l’interprétation en vogue dans le christianisme officiel catholique et protestant)
Parallèlement à cela, plusieurs ne sont pas dupes et savent au fond d’eux-mêmes qu’il y a un lien étroit entre la nourriture que l’on mange et la vitalité de notre âme : plus nous mangeons mal et d’une manière malsaine, plus notre santé physique, mentale et psychologique en pâtira et se détériora. C’est un fait admis que la science moderne a démontré. De là on comprend que la nourriture possède un impact bien réel sur notre être, un impact bien plus grand qu’on ne le pense.
La Torah elle-même laisse clairement entendre cette profonde vérité : l’aliment absorbé, pour ainsi dire, ne fait plus qu’une seule chair avec notre être tout entier car nous le savons, la vie et l’âme sont dans le sang comme il est écrit :
« car le sang, c’est l’âme; » (Deutéronome 12 ; 23). Ce n’est pas sans raison que le Mashia’h utilisera cette réalité spirituelle pour imager son propos et l’impact spirituel formidable qui s’opère dans la vie de celui qui se confie en Lui et se nourrit de la Torah de l’Eternel : « Si vous ne buvez son sang [au Messie], vous n’avez point la vie en vous-mêmes […] celui qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6 : 53). Ses paroles ne sont évidemment pas à prendre à la lettre, elles sont « Esprit et vie ». La science moderne nous vient en aide et nous permet de constater l’impact réel de l’alimentation sur notre âme : une partie de l’aliment mangé va dans notre sang et ainsi, si « le sang, c’est l’âme », nous comprenons sans difficulté que l’aliment ingurgité viendra effectivement impacter notre être tout entier. Lorsque nous mangeons, une partie de l’aliment allant dans notre sang, c’est notre âme qui en est directement impactée. On peut se poser le question : est-ce que les proverbes populaires sont si dénués de sens : « dis-moi ce que tu manges, je te dirais qui tu es. » ou encore : « On est ce que l’on mange »… ?
De là, nous pouvons facilement comprendre que si nous faisons entrer dans notre sang une chose qualifiée d’impur par le Dieu véritable qui ne ment pas, alors nous faisons rentrer l’impureté dans notre être et dans notre âme comme il est dit :
« Vous seriez impurs par eux » (Lévitique 11 : 43) Sur ce verset, Rachi explique :
« Si vous vous rendez impurs par eux sur terre, je vous traiterai, moi aussi, comme impurs dans le monde à venir et dans le séjour dans l’au-delà (Yoma 39a) ». Ainsi, la majorité des chrétiens sont malgré eux entièrement ignorants des bénédictions et des secrets relatifs au respect des lois alimentaires (cacherout), et c’est malheureusement normal : il est impossible d’apprécier et d’être au bénéfice d’une chose qu’on ignore et que l’on ne met pas en pratique.
Note : A ce stade, plusieurs lecteurs du Nouveau Testament peuvent ressentir une contradiction et seraient certainement tentés d’apporter le célèbre verset de l’Evangile utilisé par la majorité pour démontrer que ce n’est pas ce qui rentre dans la bouche qui souille l’homme : « Il n’est hors de l’homme rien qui, entrant en lui, puisse le souiller; mais ce qui sort de l’homme, c’est ce qui le souille. » (Marc 7 :15). Beaucoup foncent tête baissée sur ce type de verset et pensent que le Messie autorise à manger impur. Mais rappelons-nous de cette parole de sagesse : « Telle voie paraît droite à un homme, Mais son issue, c’est la voie de la mort. » (Proverbes 14 : 12).
Rappelons-nous aussi qu’il est écrit : « Le coeur du juste médite pour répondre » (proverbes 15 : 28). Soyons donc sages et méditons une chose : Yéshoua affirme n’être venu abolir aucune loi, sinon, Il serait considéré à juste titre comme un faux prophète et un faux docteur. De plus, Il nous invite à observer le plus petit des commandements de la loi de Moïse (Matthieu 5 : 17-19). Comment résoudre l’apparente contradiction ? Ce n’est pas l’objet de cette étude mais pour ceux qui veulent aller plus loin, l’explication détaillée de ce verset dans la pensée hébraïque et dans le bon contexte se trouve ici : Ce n’est pas ce qui rentre dans la bouche qui souille l’homme – Prendre un texte hors contexte pour en faire un prétexte ?
A travers l’étude de quelques versets de la Torah présents dans notre paracha, nous allons effectivement faire ressortir combien la cacherout est une ordonnance précieuse aux yeux de Dieu et grandement utile pour notre vie spirituelle et notre sanctification. Dans une époque où la malbouffe règne, nous allons voir à quel point ce commandement est plus important que jamais.
Ne perdons pas de vue que le diable fera tout pour empêcher les enfants de Dieu d’accéder aux bénédictions que Dieu leur garde en réserve. Une fois encore, avec les lois alimentaires, l’ennemi de nos âmes a réussi a entraîner dans son sillage d’impureté une multitude et cela n’est pas étonnant : si le sang, c’est l’âme, il est parfaitement compréhensible que l’ennemi de nos âmes s’efforce à polluer ces mêmes âmes en y injectant, via le sang, des nourritures impures. Mais réjouissons-nous car en ces derniers temps, le Dieu bon et véritable, plus que jamais, met en lumière tous les stratagèmes du Satan. C’est donc dans notre paracha que tout un chapitre entier est consacré aux lois alimentaires. Ce simple constat devrait pousser à la réflexion tous ceux et celles qui ne méprisent pas les Saintes Ecritures et qui les prennent au sérieux : Le Dieu éternel n’écrit aucune chose dans Sa sainte Torah parfaite si elle n’est pas grandement utile pour nous enseigner une chose au sujet de notre Créateur et des moyens de Lui plaire et de Lui être agréables. La remarque est forte car il ne s’agit pas d’un mot ou d’une phrase : c’est tout un chapitre entier qui est consacré aux seules lois alimentaires… Pourquoi une telle insistance si ce n’est pour attirer notre attention sur un commandement si important que Dieu a certainement jugé bon de réserver une page entière dans Le Livre de la Vérité…
Ici, par une simple étude du texte de la Torah, nous allons déconstruire encore un peu plus l’erreur de l’abolition des lois alimentaires enseignée dans une large partie du monde croyant. Cette erreur est commise par ignorance parfois, motivée par l’appétit charnel bien souvent (la gourmandise et la gloutonnerie s’opposent avec force à un tel commandement et se réjouiront de suivre et de s’accommoder d’interprétations erronées pour satisfaire l’âme animale). N’oublions pas que c’est l’homme charnel qui ne se soumet pas à la loi divine (Romains 8 : 7) et pour parvenir à ses fins, le Yetser Hara (mauvais penchant), influencé par le Satan, ne recule devant rien, quitte à tordre le plus grand nombre de versets pour assouvir l’appétit charnel en chaque homme et ainsi bloquer toute sanctification et élévation spirituelle parmi les enfants de Dieu… Diaboliquement efficace ! Nous aurons l’occasion d’y revenir prochainement plus en détail, mais il faut bien comprendre qu’en hébreu et selon l’enseignement des sages, le mot et la notion d’impureté sont liés à une « fermeture spirituelle ». Lorsque nous mangeons une chose que Dieu a interdite, un fermeture spirituelle va se créer au niveau de notre âme, de notre coeur, de nos pensées et nous pourrions ainsi dire qu’un lien d’impureté va se créer en nous-mêmes, nous empêchant de nous élever spirituellement et d’accéder à des compréhensions plus profondes du divin. La suite de l’étude va démontrer ce qui vient d’être dit.
Sur la fin du chapitre 11 de ce chapitre de lévitique entièrement consacré aux lois alimentaires, Rachi rapporte les commentaires des sages et nous fait remarquer une anomalie du texte très intéressante qui va venir appuyer avec beauté les notions abordées jusqu’à maintenant.
Regardons les versets en question (entre crochet, la traduction en hébreu) :
« Ne rendez point vos personnes [nefesh = âme] abominables par tous ces reptiles qui rampent; ne vous rendez point impurs par eux, ne vous souillez point par eux. Car je suis l’Eternel, votre Dieu; vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint; et vous ne vous rendrez point impurs par tous ces reptiles qui rampent sur la terre.
Car je suis l’Eternel, qui vous ai fait monter du pays d’Egypte, pour être votre Dieu, et pour que vous soyez saints; car je suis saint. » (Lévitique 11 : 43-45). « Car je suis l’Eternel » : sur ce verset, Rachi explique : C’est à la condition que vous acceptiez mes mitsvot (commandements) que je vous ai fait monter. » Ici on comprend bien que Dieu ne nous délivre pas de l’Egypte et de l’esclavage du péché pour que Son peuple continue à transgresser Sa Loi parfaite qu’Il a donnée à Moïse, au contraire : Dieu nous délivre afin que l’on devienne obéissant au Maître du monde, par Son Fils, et cette obéissance ne peut se faire que par un pur amour envers notre Créateur comme il est dit : « le péché est la transgression de la loi. Or, vous le savez, Yéshoua a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché. Quiconque demeure en lui ne pèche point; quiconque pèche ne l’a pas vu, et ne l’a pas connu. » (1 Jean 3 : 4-6) et encore : « Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. » (1 Jean 2 : 4).
Rachi continue et rapporte l’élément central de notre étude :
« Car je suis Hachem, qui vous fais monter ». Il est écrit partout ailleurs : « qui vous ai fait sortir » (Exode 12, 17 ; 20, 2 ; 29, 46 ; Lévitique 19, 36 ; 25, 38 ; 25, 42 ; 25, 55 ; 26, 13 ; 26, 45 ; etc.), et ici : « qui vous fais monter ». On a enseigné à l’école de Rabi Yichma’el : « Si je n’avais fait monter Israël d’Egypte que pour lui épargner d’avoir à se rendre impur [par les bêtes impures comme le font les autres peuples], cela aurait été suffisant pour lui et cela lui aurait été une « élévation ». C’est ce que veut dire le mot : « faire monter » (Baba Metsi‘a 61b) Sur ce commentaire, Le Rav Moché KAUFMANN explique qu’effectivement, Dieu utilise l’expression « Faire sortir du pays d’Egypte » 50 fois dans la Torah et une seule fois il est question de faire « monter du pays d’Egypte » : cela n’est pas un choix arbitraire de la part de Dieu qui a écrit Sa Torah avec Sagesse.
Ce verset qui parle de nous « faire monter » après la délivrance d’Egypte, se trouve précisément à la fin des prescriptions alimentaires pour bien nous faire comprendre que le respect de la cacherout, après avoir été délivrés de notre Egypte, est une source merveilleuse d’élévation spirituelle qui permet à l’enfant de Dieu d’accéder à une pureté et à une compréhension dont celui qui ne respecte pas ces lois se prive lui-même… Absolument merveilleux, prouvé et expérimenté par tous ceux et celles qui mettent en pratique ces commandements ! Conclusion : un simple et beau témoignage qui en dit long Le Rav Moché KAUFMANN rapporte également un efficace témoignage parmi des centaines d’autres similaires : il raconte ce qu’il a lu des écrits du Rav de Tsanz qui témoigne d’un miracle vécu lors de son séjour à Auschwitz.
Nous savons qu’en cas de vie ou de mort, la Torah nous autorise à ne pas manger cachère si c’est pour préserver la vie car la Torah est une Torah qui mène à la vie et non à la mort. Cependant, pour des raisons de convictions personnelles certainement dues à son amour du commandement de la cacherout, le Rav de Tsanz avait pris sur lui-même de ne jamais manger quelque chose de non cachère, peu importe la raison. A Auschwitz, l’épreuve était de taille car la nourriture non cachère abondait. Un jour, alors qu’il allait mourir d’épuisement du fait de sa persévérance à ne pas manger cachère, le Rav, sentant bien que sa fin était proche et qu’il allait devoir manger non cachère pour survivre, il s’est mis à prier HaShem (Dieu) : « Suis-je arrivé jusqu’à ce jour pour ne pas manger cachère alors que j’ai tenu jusqu’à présent ? » Il pria en ce sens et soudainement, une personne lui donna quelques tapes discrètes sur le dos et lui demanda: « Es-tu un tel ? ». Le Rav lui répondit par l’affirmative et cet homme inconnu lui a alors discrètement donné un morceau de pain. Depuis ce jour, le Rav n’a plus connu la fin et chaque jour, il se produisait un miracle : d’une façon ou d’une autre, une nourriture cachère lui parvenait…
Mes amis, cette histoire authentique montre la fidélité de Dieu et combien Il aidera et récompensera toujours ceux et celles qui obéissent à Ses commandements, comme il est dit : « Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1 Corinthiens 10 : 13).
C’est une chose certaine : des épreuves plus ou moins difficiles viendront afin d’éprouver l’authenticité de notre foi et de notre engagement à suivre les voies droites de la Torah du Dieu d’Israël et du Messie Yéshoua. Ne redoutons pas ces épreuves envoyées par le Très-Haut pour nous éprouver, mais accueillons-les, conscients que par notre persévérance dans l’épreuve, Dieu manifestera avec gloire Sa bonté et nous fournira une aide céleste merveilleuse afin que nous puissions continuer à nous sanctifier et à Lui être agréables, en dépit des coups et des souffrances de cette vie passagère. « Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire » (2 Corinthiens 4 : 17)
Le respect des lois alimentaires n’est pas une ordonnance charnelle et caduque : c’est un mensonge émanant de la pensée chrétienne paganisée, il faut le dire. Cela peut blesser l’égo d’un grand nombre de chrétien mais, cher lecteur, ne perdons pas de vue que les articles de ce site web, bien qu’ils viennent parfois percuter notre égo et nos dogmes, sont animés d’un esprit qui se veut être au plus proche de ce somptueux verset : « Les blessures d’un ami prouvent sa fidélité, Mais les baisers d’un ennemi sont trompeurs. » (Proverbes 27:6). Ne préférons pas les baisers trompeurs d’un ennemi caché qui passe pour un ami !
La cacherout est une source de bénédictions et d’élévation spirituelle pleinement nécessaire pour la sanctification et la croissance spirituelle, la Torah vient de nous le démontrer.
Lorsque nous mangeons impur, sans même s’en rendre compte, nous devenons opaques, lourds, nous perdons de notre sensibilité spirituelle et nous devenons plus facilement en proie à d’autres esprits impurs se faisant passer pour l’Esprit de Dieu. Le cerveau et le coeur sont ainsi obscurcis et une opacité se créé dans la personne, à son insu. C’est ici l’enseignement de la Torah et des sages d’Israël. Ce n’est pas sans raison que la notion de sanctification est constamment rappelée dans ce chapitre qui traite des lois alimentaires. Rachi nous le rappelle sur le verset « Car je suis Hachem (l’Eternel) votre Élohim (Dieu) » (Lévitique 11 : 45) :
De même que je suis saint, puisque je suis « Hachem votre Élohim », de même « vous sanctifierez-vous » : Rendez-vous saints ici-bas. Regardez comme Pierre s’aligne à son tour parfaitement à ce que dit la Torah et les commentaires : « Comme des enfants obéissants, ne vous conformez point aux convoitises de votre ignorance d’autrefois. Mais comme celui qui vous a appelés, est saint, soyez vous-mêmes saints dans toute votre conduite. En effet il est écrit: Soyez saints, car je suis saint. » (1 Pierre 1 : 14-16). Est-il besoin de rappeler que les convoitises d’autrefois incluent évidemment les appétits charnels dirigés vers les nourritures interdites ? Est-ce un si grand sacrifice que de se priver de quelques aliments par amour pour Dieu ? Est-ce que notre foi et notre amour de Dieu sont si faibles que nous préférons nous complaire dans les fausses doctrines forgées par le paganisme antique qui s’est déversé dans le christianisme ? Il n’est pas question d’imposer quoi que ce soit à qui que ce soit mais il faut se poser les bonnes questions. L’obéissance à Dieu n’est pas un fardeau, mais une bénédiction nous permettant d’atteindre la véritable liberté et notre pleine réalisation en Yéshoua.
En mangeant cachère, nous rentrons dans un monde de pureté et d’élévation spirituelle dans lequel l’esprit se clarifie et la compréhension de concepts spirituels émanant de Dieu, inaccessibles auparavant, deviennent accessibles, et c’est ainsi que nous nous rapprochons de notre Créateur et marchons dans la sanctification. A l’avenir, plusieurs possibilités seront offertes sur le site, si Dieu le permet, pour étudier et comprendre plus en profondeur les lois de cacherout.
Et vous, où en êtes-vous au sujet de l’observance des lois alimentaires du Dieu vivant ? L’article vous a-t-il apporté quelque chose ? Comprenez-vous mieux l’impact des lois alimentaires ? Le saviez-vous ? Avez-vous une remarque quelconque à faire ? Continuons à échanger et laissez un commentaire dans le respect et le shalom fraternel !
Thomas.
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